
BALADE CONTÉE ENTRE VIERRE ET SEMOIS


Rando au fil de l’eau, entre légendes, forêts et murmures de la Vierre


Le sentier s’ouvre doucement sous mes pas. Dès les premières foulées, le ruisseau de la Foulerie m’accompagne. Jadis, ses eaux faisaient tourner les roues de petits moulins

où l’on foulait la laine, d’où son nom. Le clapotis me rappelle ces gestes oubliés, rythmiques, presque rituels, d’un monde rural disparu.

Puis, majestueux et discret à la fois, j’atteins le Pont Saint-Nicolas. Il garde l’entrée de ce vallon avec une grâce ancestrale. Saint Nicolas, protecteur des voyageurs

, semble veiller sur les marcheurs d’aujourd’hui comme sur les pèlerins d’autrefois. Une petite prière murmurée au vent ? Peut-être… ou simplement un remerciement silencieux à la nature généreuse

.

La Semois, belle sauvageonne, m’apparaît bientôt. Elle serpente comme une ligne de poésie

au creux de la vallée, entre ombre et lumière. C’est une rivière à histoires

: lavandières, contrebandiers, amoureux cachés sous les saules… Le reflet du ciel sur ses eaux me fait presque croire qu’on marche dans un tableau impressionniste

.

Je poursuis le long de la Vierre, sa sœur plus discrète mais tout aussi charmeuse. Une ambiance de forêt profonde m’enveloppe

. La mousse grimpe aux troncs, les fougères bruissent. J’écoute : le pic épeiche tambourine

, les mésanges zinzinulent

.

Dans le Fond la Matiote, le calme est total. On dit que “Matiote” viendrait d’un vieux mot wallon désignant un lieu humide et mystérieux. Le sentier devient intime, presque secret

. Chaque racine, chaque pierre semble chargée de souvenirs anciens.

Un peu plus loin, le Nawé du Pinot me fait sourire : “nawé” = chemin creux, “Pinot” ? Un vieux sage peut-être ? Mon esprit vagabonde librement, porté par les légendes

.

Le Fond du Père Pie… Nom évocateur. Un ermite, un rebouteux ? Peut-être un moine qui guérissait avec les plantes

. Je scrute les orties, les digitales : sa mémoire flotte encore dans l’air.

La Fagne Maître Jean s’étale, gorgée d’eau, pleine de mystères. Dans les Petits Sarts, la lumière éclate

, les genêts brillent, les papillons dansent

.

Dans le Fond des Planes, je m’arrête. Un creux du monde

. Puis la Fagne Jean Jacques, vaste, silencieuse, accueille chevreuils

et brumes du soir

.

Le ruisseau de Burnéchamps gazouille, vif et joyeux

. Les berges embaument la menthe sauvage et les fleurs de printemps

. Une libellule passe, un triton s’esquive

.

Les Aisances : nom doux, comme un lieu de repos. Puis surgit le barrage de la Vierre, apaisé, immobile comme un miroir

. Les oiseaux y trouvent refuge

, et moi aussi.

Enfin, le Rocher de l’Écureuil ! Suspendu entre ciel et vallée

. Et comme un clin d’œil, un écureuil roux traverse mon chemin. Lui vit ici. Moi, je repars… le cœur léger.

Une randonnée à vivre comme un conte

, peuplée de mystères, de sons d’eau, de noms anciens et de magie douce. Ici, tout est poésie : les odeurs

, les jeux d’ombres

, les murmures du vent

et les éclats de lumière

.
INFORMATIONS DIVERSES


Apporter Pic Nic

DISTANCE : 18,3 km (rythme cool !)



PAF essence : 15,-euros A/R (possibilité de covoiturage
depuis métro Veeweyde Anderlecht à 7h45

BON A SAVOIR
Chacun(e) marche sous sa propre responsabilité !

Sortie sans chien
« Telle un défi à la vitesse et au bruit, la marche incite à la modestie, pousse à la curiosité, suscite la méditation. Elle invite au repli, à l’intimité, à se taire pour mieux écouter.