
Balade entre vallées secrètes, landes magiques et murmures d’eau – autour de Gooik et de la Kesterheide

Bienvenue dans le Pajottenland, ce coin de Brabant flamand au charme discret mais profond, où les paysages ondulent doucement et où chaque sentier semble vouloir nous raconter une histoire oubliée.
Notre voyage commence à Gooik, village au cœur du pays des collines.
Très vite, nous suivons le Kwakenbeek et le Bosbeek, ruisseaux discrets qui serpentent entre prairies et bosquets.
Leur nom, tout en sonorité, évoque les canards et les sous-bois humides, où grenouilles, libellules et hérons trouvent refuge.
En gravissant Kester, nous approchons un lieu riche en histoire : la Kesterheide, plateau sablonneux et lande rare pour la région.
Jadis terrain d’entraînement militaire, elle est aujourd’hui une réserve naturelle où les genévriers bravent le vent, et où l’on dit que les couchers de soleil portent bonheur à ceux qui s’y arrêtent en silence.
En poursuivant vers le Mierenberg, ou “colline des fourmis”, le sol semble vibrer d’activité invisible.
Les anciens disaient que si l’on s’y allongeait, on entendait battre le cœur de la terre.
Puis viennent Bergom et Den Daal, noms chantants qui résonnent comme des extraits de vieux contes flamands.
Nous croisons les Vierbergen, un enchevêtrement de reliefs doux, avant de retrouver le Groene Jager (le Chasseur Vert), figure légendaire des forêts européennes.
On raconte qu’il erre encore par ici lors des nuits de pleine lune, solitaire et insaisissable, poursuivant une bête invisible à travers les bois.
Le Lombergbos nous enveloppe alors de son calme profond, et l’on sent dans l’air cette odeur d’humus si apaisante.
Nous passons par Gooikeveld, mosaïque de champs et de haies, puis retrouvons le Molenbeek, le ruisseau du moulin, où l’on devine encore l’écho des roues à aubes d’autrefois.
En chemin, deux anciens domaines attirent l’attention : le Hof te Putbeek et le Hof de Bail, vestiges d’un passé seigneurial, dont les pierres ont vu passer des générations de paysans, de cavaliers et de fêtes rurales.
La randonnée se poursuit dans le Vijfdorpenbos, le bois des cinq villages, peut-être ainsi nommé parce qu’il faisait jadis le lien entre plusieurs communautés, servant de repaire aux contrebandiers... ou aux amoureux.
Puis surgit l’Ijzerenman, littéralement "l’homme de fer".
Est-ce une statue ? Une légende ? Un personnage oublié ?
Certains murmurent qu’un ermite y vivait, à moitié homme, à moitié légende, forgeant ses pensées comme d’autres forgent des armes.
Enfin, nous longeons une série de ruisseaux aux noms tout en poésie : le Zuunbeek, le Moncebeek, et le Hoezenbroekbeek.
Ensemble, ils forment comme une toile d’eau tissant la mémoire de ce territoire, source de vie et de récits.

Une randonnée entre contes et collines, où la nature se fait récit et chaque nom évoque un monde ancien, à peine dissimulé sous les feuilles.
INFORMATIONS DIVERSES


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DISTANCE : 16,5 km (rythme cool !)



PAF essence : 5,-euros A/R (possibilité de covoiturage
depuis métro Veeweyde Anderlecht à 10h15

BON A SAVOIR
Chacun(e) marche sous sa propre responsabilité !

Sortie sans chien
« Telle un défi à la vitesse et au bruit, la marche incite à la modestie, pousse à la curiosité, suscite la méditation. Elle invite au repli, à l’intimité, à se taire pour mieux écouter.