Comme chaque année je propose de découvrir un endroit moins connu dans le cadre des Heritage days...le 20 septembre
ART DÉCO, RÉSOLUMENT MODERNE ?
L'Art déco est un mouvement artistique qui s'est principalement développé durant l'entre-deux-guerres. Ce mouvement prône une nouvelle esthétique élégante, luxueuse et résolument moderne. Il s'exprime par des formes et des motifs géométriques, des matériaux brillants, des couleurs contrastées aux accents dorés ou argentés, et un goût prononcé pour les matériaux précieux ou leurs imitations.
Ses sources d'inspiration sont diverses, allant de l'Antiquité à l'exotisme et même aux symboles de la vie contemporaine (automobiles, gratte-ciels).
Le terme « Art déco » est apparu pour la première fois dans un article du Times de 1966, faisant référence à l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes qui s'est tenue à Paris en 1925, bien que cette exposition ne fût pas spécifiquement un manifeste du mouvement. Ce style est avant tout décoratif et trouve son expression la plus complète dans la décoration intérieure.
L'Art déco cherchait à capturer l'esprit du temps : au lendemain de la Première Guerre mondiale, la société était imprégnée d'un sentiment de renouveau. Le développement
de nouveaux matériaux industriels permit la commercialisation de ce style.
Grâce à la loi de 1924 sur la copropriété, la vie en appartement devint le nouveau mode de vie. La (r)évolution des normes sociales conduisit au développement d'équipements sportifs (stades, solariums, clubs sportifs) et à la popularité croissante des lieux de divertissement (clubs de jazz, cinémas). L'époque fut également marquée par l'émancipation des femmes, qui conduisit à l'essor de nouveaux métiers typiquement féminins (secrétaire, dactylo, opératrice téléphonique) et à la commercialisation de leurs compétences (salons de coiffure, maisons de couture). Pour la première fois, la mode commença à s'adresser à la femme active.
Visite autoguidée
L'église Saint-Jean-Baptiste est l'une des trois églises en béton de Bruxelles. Sa construction, commencée en 1931 sous la direction de l'architecte Joseph Diongre, n'a duré que 15 mois. Respectant le plan traditionnel en croix latine, il a choisi de placer le clocher de 56 m de haut en façade. Le revêtement extérieur est en pierre blanche de Brauvilliers, tandis que l'intérieur est agrémenté de marbres belges de différentes essences. Des arcs paraboliques, inspirés des structures en béton des hangars d'Orly conçus par l'architecte Eugène Freyssinet, confèrent légèreté et espace à la nef, magnifiquement éclairée par un ensemble unique de vitraux aux couleurs vives. Conçus par Diongre mais directement issus de l'atelier bruxellois de Fernand Crickx, ces vitraux non figuratifs, composés de 604 panneaux ajourés préfabriqués, ont fait l'objet d'une restauration minutieuse en 2004. Par beau temps, ils créent un jeu de lumière magique, mêlant le jaune, l'orange ou le rouge au bleu céleste. Dans la nef, entre les deux niveaux de travées, des mosaïques des douze apôtres, conçues par Pierre de Vaucleroy, ont été ajoutées. (CL 29/02/1984)
dimanche de 13h30 à 18h00
parvis Saint-Jean-Baptiste, 1080 Molenbeek-Saint-Jean
PAS DE RESERVATION A FAIRE