Le fauvisme en Belgique, nouvelles perspectives
conférence de Constantin Ekonomides
Entre 1906 et 1914, de jeunes artistes en quête de nouveauté décident de s’installer dans les communes de Beersel, Drogenbos, Linkebeek et environs, pour peindre sur le motif.
Parmi eux, Joseph Baudreghien, Jos Albert, Jules Lentrein, Philibert Cockx, Ferdinand Schirren, Jean Frison, Jean Brusselmans, Rik Wouters, Charles Dehoy, Willem Paerels, Roger Parent, Pierre Scoupreman et Louis et Pierre Thévenet.
Recherche de couleurs, de sites faubouriens, camaraderie, entraide et joie de vivre, imprègnent leur vie quotidienne à la campagne. Inspirés par l’aphorisme de Rik Wouters, « (je) m’approfondis entièrement dans la couleur », les tableaux qu’ils exécutent alors donneront au fauvisme belge ses caractéristiques majeures.
Loin des problématiques purement formelles de leurs confrères français, pour les peintres belges – et c’est peut-être là leur force –, la représentation garde son ancrage dans la réalité, tandis que la composition structure l’espace. Leur peinture apparaît ainsi plus proche des émotions de la vie ordinaire.
La fin du fauvisme belge ne marquera pas seulement la fin d’une esthétique de la lumière mais également la fin d’un art essentiellement autochtone.