vendredi 5 juillet 2024 à 19h
Dans la ville qui fourmille et qui dévore, l’homme lève une voix à la cadence de ses pas. Dans la frénésie virtuelle d’aujourd’hui, il nous souffle le dépouillement, la légèreté et après avoir montré le monde et ses blessures, il détruira ce qui l’entoure pour prouver la beauté de Rien.
Ensuite, il appelle au poète. Y en a-t-il un(e) dans le public ?
Et quand il a décrété chacun chacune poète, le voilà qui nous exhorte à toucher l’éternité en disant tous ensemble les mots d’un poème inventé aujourd’hui même. Car il ne s’agit plus de rêver d’un nouveau monde mais de le réaliser. En ça, chacun.e est poète et peut agir sur ce qui l’entoure.
Au centre de son plateau qui tourne comme la terre, Timoteo Sergoï déploie cette parole poétique au rythme enlaçant, fascinant, palpable auquel répond l’accordéon voyageur et l’intimité du violoncelle. De l’intérieur, du foyer transpirant, se délestent les artifices : télévisions et tablettes volent par la fenêtre.
Face aux crises d’aujourd’hui, nous ressentons le besoin vital de redéployer cette poésie, celle qui est restée dans la marge, non bankable, non récupérée, libre. Comme souvent dans l’Histoire, c’est dans ce terreau-là que peuvent naître les graines de résistance.
En la déposant dans la rue, nous la voulons palpable, publique et citoyenne, en l’amenant entre les maisons, nous la voulons intimement questionnante, nous l’espérons génératrice.
Cie des chemins de terre D’après le livre Apocapitalypse de Timotéo Sergoï, ed Territoires de la mémoire Texte : Timotéo Sergoï Mise en scène : Aurélien Dony Musiques originales : Maurice Blanchy et Céline Chappuis Avec Stéphane Georis (jeu) Maurice Blanchy (accordéon) Céline Chappuis(violoncelle)
Durée 60 minutes
Semer ces graines, c’est le seul pouvoir que nous, poètes et musiciens, avons dans un monde qui s’écroule.