Dans un village, sept personnes ont disparu. Où sont-elles ? Comment ont-elles pu être ainsi rayées de la carte ? Que leur est-il arrivé ? Une chose est sûre : leur existence dérangeait les villageois·es. Avec La salope du village, de failles en zones d’ombres, Pierrick De Luca et Zoé Kovacs nous entraînent dans leur enquête.
A l’origine de La salope du village, il y a ce constat : pour beaucoup, une femme qui assume sa sexualité, qui en porte les signes, c’est une « salope ». Qu’est-ce qui en elle dérange à ce point ? Pourquoi tant de gens, même ceux qui se disent ouverts et tolérants, semblent-ils si offensés à sa vue ? Pourquoi ce terme, utilisé de manière injurieuse, n’a-t-il pas d’équivalent masculin ? D’où vient cette différence de traitement ?
Avons-nous un besoin compulsif, si profond, si archaïque et intergénérationnel, qu’il faille à tout prix le soulager en crachant sur quelqu’un ? Et si tel est le cas, en quoi la femme dite « salope » représente la cible parfaite ? Que cherche-t-on à punir absolument chez cette fille « trop » sexualisé·e ? Combien de mères n’ont-elles pas déjà suggéré à leur fille de rallonger leur jupe pour ne pas paraître vulgaire ? Au fond, qui n’a jamais regardé d’un mauvais œil cette fille qui drague ouvertement les mecs en soirée ?
Pierrick De Luca a grandi là où une fille qui avait l’audace de montrer le moindre signe de désir sexuel était une « salope ». Il a pourtant grandi entouré de gens « biens », ouverts et tolérants. Ce paradoxe, ce constat, qu’il observe encore aujourd’hui, c’est l’objet de sa recherche.
réserver: https://escaledunord.brussels/event/la-salope-du-village/
prix: 10e