Commencez la soirée de manière détendue avec Vardan
Hovanissian et Emre Gültekin. Ce duo symbolise la réconci-
liliation entre les peuples à travers les sons mélancoliques
mais pleins d’espoir du duduk arménien et du saz, l’instru-
ment emblématique de la Turquie. À partir de leur amitié
qui dépasse les frontières, ils jettent des ponts entre des
traditions et des instruments, des styles de jeu et des
langues qui diffèrent, et montrent combien il peut être
enrichissant de vivre ensemble même quand tout nous
sépare. Ils puisent dans un riche répertoire de chansons
traditionnelles ainsi que dans de nouvelles compositions
qui n’hésitent pas à aborder des thèmes contemporains tels
que le sort des réfugiés.
Nous clôturons la soirée avec la première d’Ektara Trio.
L’Ektara est un instrument baul. Il comporte une seule corde
comme l’indique son nom d’origine sanskrite. A l’image de
la tanpura, utilisé dans la musique classique indienne,
l’ektara donne le ton chez les bauls.
Culture minoritaire issue du Bengale, refusant toutes
divisions sociales, comme le système de castes, les bauls
vénèrent le corps humain, seul temple auquel ils sont
résolument dévolus.
Ektara Trio est composé de Malabika Brahma (voix et
dubki), de Kolkata, Tristan Driessens (oud, lavta), originaire
d’Anvers et Emre Gultekin (saz, voix, percussions), belgo-
turc né à La Louvière. Trois univers riches de singularités
se référant à des cultures musicales différentes qui se
retrouvent autour d’une seule corde, une même énergie,
un seul ton, en vue de résonner à la même fréquence, au Ektara.