
VILLERS-LA-VILLE, ENTRE PIERRES ET RUISSEAUX


Une journée de randonnée au cœur des mystères de Villers-la-Ville
Ce matin, je chausse mes bottines au pied de l’abbaye de Villers-la-Ville

. Le soleil

perce à travers la brume, et déjà les ruines majestueuses, mangées par la mousse

et le silence, imposent le respect. On sent tout de suite qu’ici, le temps s’est arrêté

. Les pierres racontent encore les chants des moines, les pas feutrés des pèlerins

, les secrets enfouis dans les vieux murs éventrés.
Je quitte peu à peu les vestiges de l’abbaye pour m’enfoncer dans la campagne

. Direction la Marache, ce hameau aux allures tranquilles, qui semble veiller sur les sentiers comme un vieux sage

. L'air sent bon le bois et l'humus

. En traversant la Bruyère du Culot, un paysage de landes s’ouvre devant moi, tapissé de bruyères violettes

encore fleuries malgré la saison. Les abeilles

y dansent paresseusement, bercées par le chant lointain des mésanges

.
Je poursuis vers Hollers, petit coin de verdure discret

où un ancien moulin oublié semble faire la sieste

. Le sentier file ensuite vers Rigenée, où le murmure de la fontaine

m’attire. Une légende locale dit que ses eaux auraient des vertus guérisseuses

. Je ne résiste pas : quelques gouttes sur le visage, et me voilà ressourcé

.
Le ruisseau des Gouteilles m’accompagne ensuite. Il serpente doucement à travers les prés

et les bois, comme s’il voulait me montrer le chemin. Tout est calme ici, et pourtant tout vit



. Je me sens invité, mais pas dérangé.
En haut du Champ du Chasselet, j’ai droit à une belle vue dégagée

. J’imagine les nobles de l’abbaye en train d’y traquer le gibier

, tandis que les chiens galopaient dans la plaine. Plus loin, je passe par Lambiernou et Bajaune, deux coins au nom chantant

, presque sortis d’un vieux conte

. À Sart-Dames-Avelines, le charme opère encore : rues tranquilles, maisons de pierre, et la mémoire de la Grange de la Neuve Cour, jadis propriété des moines

.
Je m’attarde un moment près du Bâti Saint-Bernard. Il flotte ici une atmosphère mystique

. Un silence qui apaise, un souffle ancien. Je descends ensuite vers Taille Loquet, nom curieux qui, paraît-il, cache une vieille histoire de trésor jamais retrouvé

…
En traversant les 3 Més, trois buttes boisées, je me laisse porter par le vent

dans les arbres. Puis vient le Bois de Bérines, sombre, touffu, presque féerique

. J’entends des craquements dans les feuilles

, mais ce ne sont que des chevreuils

qui s’éclipsent discrètement.
Les ruisseaux d’Hez, de Gentissart et du Pré des Saules se succèdent comme des veines liquides

dans ce paysage vivant. Et soudain, j’atteins la Thyle, rivière pleine de charme, sinueuse et calme

. Elle me rappelle les balades d’enfance

, les pieds dans l’eau et les sauts de pierre en pierre

.

Quelle journée ! Ce coin de Brabant wallon, si souvent traversé sans y prêter attention, regorge en réalité de trésors naturels

, d’histoires oubliées

, de paysages à couper le souffle

. Et tout cela, à quelques pas de l’abbaye où tout a commencé…
Alors, prêt·e à marcher dans mes pas ?


INFORMATIONS DIVERSES


Apporter Pic Nic

DISTANCE : 15,8 km (rythme cool !)



PAF essence : 5,-euros A/R (possibilité de covoiturage
depuis métro Veeweyde Anderlecht à 10h

BON A SAVOIR
Chacun(e) marche sous sa propre responsabilité !

Sortie sans chien
« Telle un défi à la vitesse et au bruit, la marche incite à la modestie, pousse à la curiosité, suscite la méditation. Elle invite au repli, à l’intimité, à se taire pour mieux écouter.